Arrêter, avant d’avoir commencé !

Ce n’est pas rien d’écrire l’article qui va inaugurer mon premier site web.  C’est à la fois intimidant et excitant ! Mais j’ai à peine commencé à y réfléchir que ça se complique déjà: quel sujet développer?

Trois articles en stock prêts à être publié. Plutôt confortable cette avance. Pourtant, après une analyse (trop) approfondie, une multitude d’arguments me persuadent qu’il n’est absolument pas judicieux de les utiliser pour ce lancement (et probablement pas pour après non plus d’ailleurs…). Youpee…!

Pourquoi se mettre autant de pression ? D’autant plus que je ne suis pas auteure (autrice?), à la base, et que j’ai justement décidé de créer ce blog pour apprendre à « écrire » ! C’est quand même dingue cette histoire de vouloir toujours tout rendre « impeccable » ! Pas le temps d’apprendre, je dois directement avoir « pondu » LE texte parfait ! Le savoir avant l’enseignement, hallucinant!

Si je suis hyper fière et enthousiaste à l’idée de me lancer dans l’écriture, j’ai surtout très peur de ne pas être à la hauteur. J’ai le sentiment que cette « mise en bouche » va donner le ton au reste du site; et donc, si je « merde », il n’y aura pas de raison d’aller voir plus loin. C’est comme quand je prends une page blanche pour écrire une lettre, et que les premières lignes sont bien droites et fines avant de devenir plus espacées et fragiles, frôlant plusieurs fois la rature. « No way » ! On déchire et on recommence, pas le droit à l’erreur… !  J’ai beau être quelqu’un d’efficace, je peux si facilement me bloquer pour des détails. Au point de m’arrêter, avant même d’avoir commencé…

Sérieusement, c’est ça la vie ? C’est impeccable ? Et ça veut dire quoi « être à la hauteur » ? Quelle prise de tête (bordel!)… 

Alors comment je fais, moi, maintenant ? Qu’est-ce que j’écris ? Comment je dépasse ma peur de me planter ?

En appliquant ce que j’ai appris ces dernières années et que je tente de transmettre chaque jour à ces personnes qui me rejoignent pour une marche : observer ma « tête » qui s’emballe, ne pas la juger pour ça, et puis m’adresser à mon cœur, calmement.

Ce qu’il en « dit », lui, c’est d’abord que tout va bien. Que j’inaugure une étape importante dans mon nouveau parcours professionnel et que c’est à moi de décider où porter mon attention. Que je fais ce que je peux. Il me suggère de revenir à ce qui motive tout le travail de ces derniers mois, à savoir d’encourager l’autre à plus d’authenticité et de liberté, et de renforcer ma contribution pour un monde plus paisible. Il me rappelle que je suis fière d’être moi et de mon Univers, et que j’aime partager ma vision de la vie; ce n’est qu’une parmi tant d’autre certes, mais elle a du sens, comme toutes les autres. Ça va déjà mieux. Et il m’invite à repartir de “là, où tout a commencé”. Bonne idée!

Je suis Emilie et j’aime la vie. J’ai 38 ans, et plus je prends de l’âge, plus je rajeunis, et plus je m’éveille à la vie. J’ai un grand sourire et je parle fort, très fort même, et j’utilise beaucoup mes mains quand je m’exprime (un peu comme les italiens). « Parler avec les mains » m’indique mon niveau d’enthousiasme et comment je me sens à l’intérieur. Ma tête à un format « normal », mais je pourrais la comparer au sac de Mary Poppins : il y a un monde infini de réflexions en tout genre là-dedans. Je « pars dans tous les sens » avec des pensées en arborescence, des idées qui fusent et souvent des difficultés à les canaliser. Je veux tout savoir et tout comprendre, je m’interroge donc beaucoup sur la vie et ce qui la compose. En général c’est top, mais parfois ça blesse mon petit cœur sensible de trop comprendre. Je peux passer de l’espoir au désespoir très rapidement, et il y a forcément un sens plus agréable que l’autre.

J’ai un super amoureux qui est témoin de ces mouvements d’émotions et qui fait comme il peut pour ne pas subir de dommages collatéraux. Et un fantastique Golden Retriever dénommé Cooper, qui sait m’envoyer les justes signes pour être plus présente à moi-même.

Quand j’étais enfant, j’étais passionnée par les Légos : construire, déconstruire, reconstruire. Toujours la même structure : une maison avec un jardin et une route. J’utilisais des briques de couleurs. A chaque anniversaire, un seul souhait : « des briques, des briques, des briques ! » pour faire évoluer et grandir cette maison. Je n’ai jamais assemblé les maquettes que l’on m’a offert mais toujours utilisé les pièces « détachées » pour les intégrer dans ma construction qui était ma seule et unique priorité. Je stockais ces milliers de pièces dans d’énormes contenants que je retournais sur une grande couverture dès que je voulais les utiliser. Je peux encore entendre le doux vacarme de cette manipulation. Une montagne se dressait alors devant moi et j’étais partie pour des heures et des heures de jeu. Seule, avec moi-même et tout un monde à l’intérieur de moi. La magie de l’enfance, la douceur du moment présent.

 

A l’époque, lorsqu’on me demandait ce que je voulais exercer comme métier plus tard, c’est tout naturellement que je répondais « Architecte », c’était d’une logique ! Absolument aucun don en dessin, juste la furieuse envie de ne jamais quitter ce monde dans lequel je me sentais si bien. Mais, à l’adolescence, les mathématiques ont fait irruption (et effroi) dans ma vie et « BAM », ciao mon rêve d’enfant.

Ou pas, finalement. Tout cela, je l’ai toujours en moi et je l’utilise quotidiennement dans ma vie de Facilitatrice en Réflexion et en Conscience. J’accompagne et guide le client dans la (re)construction de sa « structure » intérieure. Consolider les bases pour assurer un meilleur équilibre à la structure globale qui est alors plus solide pour avancer sur son chemin de vie.

Je suis devenue Architecte « d’intérieur » et j’ai réalisé mon rêve de petite fille.

Les articles qui vont suivre ont pour seule vocation d’éveiller quelque chose en toi que tu pourras alors transformer en lumière pour vivre une vie plus en conscience. Je n’ai pas la prétention de croire que j’ai tout compris, je suis par contre convaincue que les expériences des uns à tout à apprendre aux autres. Chaque jour, je m’inspire et me nourris des enseignements de chaque personne que je rencontre que ce soit en face à face ou à travers les lectures. Nous avons toutes et tous quelque chose à transmettre aux autres, ne nous privons pas de cette richesse.

Ensemble, c’est tout.

Sois le/la bienvenu(e). Merci à toi d’être passé(e) me lire, Merci à moi d’avoir (enfin) osé te raconter.

Cet article a 4 commentaires

  1. Bovy

    Mimi, tu illumines mes pensées et me donnes la force de poursuivre mon chemin par le fait de m’apporter la simplicité là où la complexité prend le pas, là où je tombe dans le piège des pensées et croyances limitantes…
    Merci pour ce cadeau que tu me fais.
    Nathalie

    1. Emilie Léonard

      Merci Nathalie pour ces mots si tendres, si touchants. C’est un joli bout de chemin que nous partageons ensemble, Merci à toi aussi pour cette touche de joie que tu y apportes! Je t’embrasse!

  2. Sophie

    Mais quelle belle et inspirante présentation remplie de vulnérabilité. Merci pour ce partage remplit d’enthousiasme et d’énergie 😉

    1. Merci Sophie d’être passée par ici et d’avoir déposé ces quelques mots qui me vont droit au Coeur! Je t’embrasse!

Laisser un commentaire